Retour sur événement : Séminaire d’Amalia Luciani
Mardi 16 septembre à 13h, en salle immersive de l’UMR LISA, Amalia Luciani, doctorante, a animé un séminaire intitulé :
« Jacques-Antoine Canioni ; fil rouge de la microstoria du Giussani ».
Résumé :
Dans cette communication, nous tâcherons de présenter rapidement le thème de recherche qu’est la microstoria - axe particulièrement développé en Italie et dans les pays anglo-saxons mais encore relativement jeune en Corse -, et pourquoi la correspondance familiale Canioni en est un bon exemple.
Jacques-Antoine Canioni, né en 1855, est originaire d’Olmi-Cappella. Vivant à La-Fare-Les-Oliviers puis à Marseille, il est le récepteur de la grande majorité du courrier de la correspondance (environ 270 lettres, commençant en 1881), qui provient de ses propres archives. Ce travail de recherche permet d’avoir une idée du caractère de Jacques-Antoine à mesure qu’il devient lui-même un représentant de ces nombreux Corses ayant réussi professionnellement sur le continent et à qui la famille restée sur place se réfère encore énormément, que ce soit pour des demandes de services, de conseils mais également d’argent.
En effet, que ce soit à travers l’étude des références agricoles, des évènements politiques qui jalonnent la vie du village d’Olmi-Cappella et plus largement du Giussani, de la Balagne et du monde, le positionnement de l’arrière face au « bourrage de crâne » des médias, ou encore les séjours en pensionnat Ajaccien qui se racontent dans la souffrance, la correspondance Canioni a un impact important dans ce domaine de recherche. Elle permet d’avoir un éclairage politique, culturel, social et patrimonial sur la vie aux 19ème et 20ème siècles dans une région rurale très rude.
Ce travail autour de la microstoria permet d’avoir une idée des zones d’influences et des relations de Jacques-Antoine Canioni à travers la Corse, mais aussi au-delà. Il s’agira donc avec cette communication de démontrer comment l’histoire de la Corse et ses problématiques, à travers ses habitants (« l’histoire par le bas »), s’imbriquent dans une histoire plus globale.
